Issu d’un milieu très modeste, je n’ai pas eu une vie étudiante dorée mais je n’envie pas celle que connaît nombre d’étudiants actuellement. Face à des droits d’inscription revus à la hausse, à l’explosion des loyers, à la raréfaction des « petits boulots » d’étudiants, beaucoup d’entre eux rognent sur tout et notamment sur deux postes qui concernent leur corps : l’alimentation et la santé. C’est terrible car nombre d’entre eux ne sont pas encore définitivement adultes en ce sens que leur croissance et leur maturation physique ne sont pas encore totalement terminées. Des carences alimentaires ou une alimentation trop déséquilibrée  peut compromettre leur développement, susciter maigreur pathologique ou obésité, fatigue excessive, diminution de l’immunité etc…

Quant aux soins, comment peuvent-ils faire face à leurs coûts, si leurs parents ne sont pas derrière et ne peuvent assumer, les frais de  l’achat des lunettes ou l’accès à des spécialistes médicaux aux  honoraires de plus en plus libres….

Combien de jeunes femmes ne vont pas consulter un gynécologue à un âge où c’est pourtant fondamental ? Combien d étudiants ont renoncé à changer de lunettes ou à aller chez le dentiste lorsqu’il était temps. Et pour ceux qui avaient encore la chance d’avoir une mutuelle étudiante, leur nombre risque de décroitre car elle va supporter la taxe supplémentaire comme les autres. C’est beau d’être jeune si on est riche et en bonne santé…