L’exemple pourrait être donné par la Chine. Le gouvernement a décrété une liste de 307 médicaments devant être disponibles pour l’ensemble de la population et propose de bientôt l’étendre à 800. Ceci part d’un bon sentiment, celui de donner accès à tous à l’ensemble des soins et des thérapeutiques. L’inconvénient est que le gouvernement central – toute ressemblance avec la France  …. – a décidé de ne pas le budgéter en direct mais a laissé le soin aux autorités provinciales de le financer.

Face à des budgets imprévus, les autorités régionales ont fait ce qui se pratique alors : essayer de le prendre en charge à moindre prix en faisant des appels d’offre au « moins disant ». L’inconvénient est que les « moins disants » sont aussi ceux pour qui l’on découvre qu’ils ont sérieusement baissé la qualité, que les bonnes pratiques de fabrication ne sont plus respectées, que les excipients et les conditionnements ne sont pas aux normes etc… ce qui occasionne de sérieux soucis pour la santé humaine.  En fait ce ne sont pas les compagnies pharmaceutiques qui ont gagné ces marchés mais un certains nombres d’autres sociétés qui se sont reconverties en ignorant sans doute l’ensemble des contraintes auxquelles la pharmacie est soumise.

Le risque est qu’en France aussi, à force de vouloir toujours faire supporter au médicament les économies à faire dans le domaine de la santé, le même mécanisme se produise et je n’achèterai pas volontiers un médicament générique venant de certains pays même si celui-ci à le statut de laboratoire pharmaceutique.