Selon un sondage Medscape réalisé aux entretiens de Bichat, 82,5% des patients ont recours à des médecines complémentaires et 78,2% leur en parlent spontanément parfois ou même souvent. Seuls 14,9% des médecins répondent réagir de manière défavorable à ces demandes et à l’inverse 44,4% déclarent qu’il leur arrive de conseiller à leurs patients de se tourner vers des médecines complémentaires et ce de plus en plus pour 54,7% d’entre eux.

Ceci peut surprendre mais force est de constater aujourd’hui la montée en puissance des compléments alimentaires. Effet de mode ? Non sans doute pas car le mouvement est déjà ancien et ne fait que progresser. Demande de produits  de moindre toxicité potentielle ou plus naturel ? Oui sans doute et l’affaire médiator a sans conteste contribuer à susciter une plus grande méfiance des patients vis-à-vis de médicaments en général ce qui est sans doute dommage… Nouvelle alternative ? Oui sans aucun doute et ce d’autant que ces produits sont l’objet d’un encadrement étroit et qu’en vertu du règlement européen relatif aux allégations de santé, ils doivent apporter la preuve scientifique de leur efficacité selon les mêmes exigences que pour les médicaments. Certains travaux montrent par ailleurs que leur achat par les personnes s’accompagne souvent d’un changement de comportement et d’une meilleure adhésion aux règles d’hygiène de vie. Comme si le fait de faire cet acte d’achat les conduisait à mieux se prendre en charge par eux-mêmes pour donner au complément alimentaire toutes ses chances d’être efficace.