Mais quand comprendra-t-on que le médicament n’est pas un produit comme les autres !

N’a-t-on pas déjà assez d’ennuis avec des médicaments prescrits pourtant par des médecins et délivrés par des pharmaciens pour tenter le diable et les laisser en vente libre dans les grands magasins au milieu des chewing gums et des betteraves ! Quant au pharmacien qui sera dans ce supermarché, qu’en sera-t-il de son indépendance face aux pressions commerciales de toutes sortes, et que fera-t-il au milieu des centaines de clients qui profiteront des rabais : 4 boîtes pour le prix de 3 !  On solde l’aspirine en fin de série, grand déstockage de printemps sur les antitussifs… La grande surface vient d’inventer le pharmacien tête de gondole.

Alors que tous les responsables de la santé  n’osent  plus prendre aucune décision en vertu du sacro saint principe de précaution, on est en train de laisser faire une immense bêtise, et que les tribunaux aient pu juger que Leclerc avait le droit commercial pour lui montre que l’on oublie un principe  fondamental : la médecine ne s’exerce pas comme un commerce. Ce sont sans doute les mêmes qui avaient jugé qu’un enfant pouvait porter plainte parce qu’on l’avait laissé naître handicapé ! Il a fallu des années et une loi pour réparer cette décision de justice stupide. On est parti pour de grands moments, l’inconvénient c’est que les victimes de ce commerce seront les patients. Si cela continue on va bientôt pouvoir aussi consulter dans les supermarchés et contre l’achat de deux boites de croquettes pour le chat, on aura un bon de réduction pour un rendez vous chez le médecin.