SIDA : bientôt (enfin) un traitement ?
Une étude vient de montrer que pris avant ou après des rapports sexuels à risque, un traitement antirétroviral réduirait le risque de contamination de 80% !
Cette information, transmise par l’Agence Nationale de Recherche sur le SIDA, marque sans aucun doute un tournant décisif dans la lutte contre cette maladie et on ne peut que s’en réjouir. Il reste à savoir maintenant dans quelles conditions et dans quelles indications ce produit sera préconisé. Après un rapport non protégé, je pense que tout le monde sera d’accord. Par contre se posera le problème de sa distribution en prophylaxie pour les personnes ne souhaitant pas se protéger. Dans ce cadre cela risque de poser de nombreuses difficultés car il ne faudrait pas que ce progrès soit paradoxalement à l’origine d’une régression en matière de prévention. En effet, outre le fait qu’encourager indirectement ces pratiques paraît éthiquement difficile, il est aussi à craindre que l’on ait par ailleurs une recrudescence des différentes autres maladies sexuellement transmissibles et notamment des hépatites et de la syphilis qui ne sont pas prévenues par ce traitement.
N’oublions pas qu’aujourd’hui le nombre de décès liés aux hépatites C dépasse celui par HIV… En clair, ce traitement me paraît être un progrès immense s’il est préconisé façon « traitement du lendemain » lorsqu’au petit matin, la personne se désespère et craint d’avoir accompli l’irréparable en espérant que l’irréparable ne deviendra pas une habitude….