Un patient hospitalisé sur 10 victime d’une erreur médicale!
Selon un rapport de la Haute Autorité de santé (HAS), un patient sur 10 serait victime d’un incident indésirable avec au total quelques 275 000 à 400 000 événements indésirables graves par an.
Ce chiffre fait frémir surtout lorsque d’après le rapport 48% des incidents pourraient être évités… Ces « presque accidents » seraient essentiellement liés à des erreurs médicamenteuses et à des dysfonctionnements du travail de l’équipe du, lui-même la plupart du temps, à un défaut de communication au sein de l’équipe ou avec le patient. Bien sûr dans ces incidents, il y a des éléments de gravité très différente mais ces résultats ne doivent pas être pris à la légère. Ils sont à mettre en particulier avec les travaux récemment publiés dans la revue internationale « Phlebology » qui ont montré que près de deux thromboses veineuses (Phlébite) ou embolies pulmonaires, sur trois traitées à l’hôpital étaient survenues au cours du séjour hospitalier. Ce chiffre lui aussi redoutable conduit à s’interroger sur les pratiques de prévention des phlébites et embolies pulmonaires mises en œuvre dans les hôpitaux.
En fait la médecine de pointe dont nous bénéficions, d’une très haute technicité, est peut-être en train de susciter ses propres effets indésirables au travers d’une relative déshumanisation des soins, où le patient n’est plus écouté, et ou la prévention des complications banales passe au deuxième plan derrière la prouesse technique de l’équipe médicale. Mais tout ceci fait quand même un peu peur…