L’e-santé : pour le meilleur et le pire!
Les grands groupes des nouvelles technologies de l’information (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) qui constituent ce que l’on désigne sous le nom de « Gafam » investissent de plus en plus dans le monde de la santé et notamment au travers des objets connectés. Le premier congrès sur ce sujet a d’ailleurs eu lieu à Dijon en novembre dernier et le prochain prendra place cette année le 4 octobre (www.ocsdijon2016.fr).
Ces nouvelles technologies peuvent révolutionner l’organisation des soins en apportant plus de proximité dans la prise en charge des patients ou dans la prévention en mettant en place des programmes de suivi avec coaching sur des supports susceptibles de séduire aussi les jeunes générations. Elles peuvent aussi contribuer à la permanence des soins dans les lieux où l’accès à des ressources médicales est de plus en plus difficile du fait de chute de la démographie médicale.
Par contre, il est impératif que les données médicales des personnes soient correctement protégées et soient utilisées dans un cadre qui respecte les libertés individuelles et le secret médical car un « fichage » sur des données de santé par ces grands groupes pourraient avoir des conséquences dramatiques : dites-moi votre état de santé et je vous dirais quoi acheter sur internet. Les applications de santé doivent être protégées contre un usage abusif et le Conseil de l’ordre des médecins et la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) doivent y veiller !