Les eaux polluées par les médicaments
On en parle beaucoup actuellement parce que l’académie de pharmacie doit rendre un avis sur ce sujet, mais il y a déjà plus d’une dizaine d’années que des auteurs scientifiques se préoccupent du devenir des médicaments que nous éliminons notamment dans nos urines et qui hélas pour nombre d’entre eux ne sont pas éliminés par les stations d’épuration. Conséquences, il y a chaque jour des tonnes de principes actifs qui gagnent les fleuves. Les produits les plus fréquemment retrouvés sont les hormones féminines en raison du nombre de femmes qui prennent une contraception hormonale ou prennent des hormones pour leur ménopause. Faire un dosage des œstrogènes dans l’eau de la Seine ou de la Tamise en amont et en aval de Paris ou de Londres donne des résultats effrayants. Par ailleurs, il n’y a pas que les rejets des médicaments à usage humain mais aussi tous ceux que l’on utilise dans le domaine vétérinaire et notamment dans l’élevage à des fins préventives. Aujourd’hui il y a plus d’antibiotiques vendus à des fins vétérinaires que pour l’homme. On ne maîtrise pas bien encore l’importance du risque mais il ne fera que croître parallèlement à la consommation chronique des médicaments. Les poissons subissent déjà des modifications dans leur développement sexuel du fait des hormones féminines dans la Seine, la Tamise ou le Potomac aux USA . A qui le tour après ? Ne parle-t-on pas aujourd’hui d’une chute de la fertilité masculine ?