Aujourd’hui, j’ai pris mon pied !
Pourquoi, tu ne l’avais pas avec toi la dernière fois ? Il est vrai, jamais vous n’avez entendu quelconque personne répondre de cette manière à cette expression que nous connaissons tous ! Dans le cas inverse, cette personne ne fait sans doute plus partie de votre entourage et si vous êtes le ou la concerné, vous rougirez simplement devant votre écran … Quel bonheur « l’internet » n’est-ce pas ?!
La toile, encore un moyen de prendre son pied ! Une véritable caverne d’Ali baba « online » regorgeant de richesses culturelles diverses et variées (parfois très variées). Et surtout, sans se lever : bref, une joie. En y réfléchissant d’ailleurs, je me demande : pourquoi dit-on « j’ai pris mon pied » comme équivalent de « j’ai adoré » ou encore « que du bonheur » ? (« kiffer », « liker », « ReTweeter » … ça marche aussi)
Alors c’est vrai, quoi de plus grisant que de prendre son pied, le mettre à la bouche, à la manière de nos chers bambins, me direz-vous. Sauf que passer un certain âge, prendre à pleine main son pied est un vrai casse-tête. MAIS NON … Le plaisir ne vient pas en traduisant littéralement l’expression. Elle a des origines, que ça ne déplaise ! Et heureusement que ces expressions tirent leurs sens principalement de l’Histoire, si nous devions à chaque fois « jeter un œil », beaucoup seraient aveugle !
Revenons à nos moutons … Il existe plusieurs explications à l’origine de notre « Prendre son pied ». La plus populaire nous vient tout droit de la marine. Lorsque les corsaires (à ne pas confondre avec les pirates) ramenaient leurs trésors, ceux-ci devaient être partagés équitablement. Ils en faisaient donc des petits tas de 1 pied de haut (soit environ 33 cm) et chacun, suivant la hiérarchie, prenait le pied (le tas d’or de 33 cm de haut) qui lui revenait. La solitude, le danger, la fatigue, épuisant nos fiers marins, ceux-ci allaient souvent trouver réconfort auprès d’une gente dame, qu’ils s’offraient grâce à leur or ! Une autre explication consiste à dire que, dans la Grèce antique, les femmes avaient l’habitude de saisir leur pied à la main pendant l’acte sexuel pour accroitre leur plaisir … Vous avez donc le choix : prendre son pied n’était que l’illustration d’une position érotique OU le revenu des salariés du domaine très conventionné de la corsairerie. Dans les deux cas, ça fait plaisir !
Finalement et après cet exposé beaucoup trop long à la vue du résultat final, ce qui importe n’est pas dans l’origine de l’expression. Le principal réside dans le fait de continuer, encore et encore, dans quelques domaines que ce soit, de le prendre, ce pied.