Le don du corps
Non, ne craigniez rien je n’évoque pas ici des propos amoureux ni plus symboliques comme le don de soi, mais le don de nos organes remplaçables ou non et les problèmes qu’ils peuvent poser. Bien sûr je vous encourage tous à donner votre sang voire même vos plaquettes car il existe un grand manque qu’il convient de parvenir à combler. Mais même pour ce don si vital et si simple, la réglementation suscite des difficultés comme celle d’interdire aux Gays de pouvoir donner leur sang. Tous les dons doivent être testés alors population à risque ou non – si tant est qu’elle l’est aujourd’hui plus que les autres– ce n’est pas le problème. Pour les organes c’est encore plus complexe.
J’ai appris récemment que ma volonté de donner mes organes pour tenter de sauver d’autres personnes après ma mort ne serait éventuellement pas respectée si ma famille s’y opposait et ce même si j’ai une carte de donneur sur moi ! Je ne sais pas si c’est vrai mais cela m’agace de penser que d’autres pourraient décider à ma place quand je n’aurai plus la possibilité de m’exprimer.
Plus complexe encore le don du sperme ou des ovules avec je l’espère jamais la possibilité que l’enfant puisse remonter à son père ou à sa mère biologique. La vraie mère ou le vrai père c’est celle ou celui qui aime, qui nourrit, qui s’angoisse pour sa fille ou son fils et non des cellules que nous « gaspillons » le plus souvent pour notre plaisir.
Et « nec plus ultra » des difficultés le don des embryons qui pourront servir de base aux développements de lignée de cellules indispensables à la survie de certains patients et pourquoi pas à la production d’organe dans l’avenir… Heureusement en France le corps est hors commerce (sauf pour le plus vieux métier du monde…) mais un petit voyage à l’étranger et hop un foie tout neuf … Un peu comme lorsque l’avortement était interdit en France et autorisé à l’étranger.
Je ne sais que penser mais nos progrès scientifiques nous amènent à un tournant d’un corps en pièces détachées et d’une éthique s’effondrant sous les coups de boutoir de la peur de la mort.