La lobotomie: une psychochirurgie controversée
Qu’est ce que la lobotomie ?
La lobotomie est une opération chirurgicale du cerveau consistant à détruire massivement l’ensemble des fibres reliant un lobe cérébral, souvent le lobe frontal, au reste du cerveau. Elle connaît ses premiers balbutiements en 1890 dans le but de traiter les maladies mentales telles que la schizophrénie, les spasmes épileptiques ou les céphalées chroniques.
On parle également de leucotomie, dans le cas où seulement certaines fibres nerveuses sont sectionnées.
Le lobe frontal est le plus souvent concerné par cette pratique. En effet, la partie préfrontale du lobe gère la planification, le langage et le mouvement volontaire.
Historique
C’est le neurologue portugais Egas Moniz qui fait véritablement éclore la lobotomie en 1936. Il invente la lobotomie transorbitale. Il fondait des espoirs sur l’apparition de nouvelles connexions nerveuses entre le lobe préfrontal et le reste du cerveau qui altérerait les troubles comportementaux chez les patients qui subiraient l’opération. Peut-on parler d’amélioration systématique cependant ? Difficile à confirmer mais à force de pratique, il formalisa cette technique, afficha seulement 6% de décès, et obtint un Prix Nobel en 1949.
A l’époque seule remède connu à la schizophrénie et en cas de dernier ressort par Egas Moniz, sa pratique se vulgarisa cependant rapidement avec une application pour soigner tout un panel de troubles mentaux ou moteurs. Si Egas Moniz faisait de petites perforations ciblées dans la boîte crânienne, bon nombre de ses confrères n’hésitaient pas à utiliser des pics à glace dans des conditions d’hygiène douteuses avec plus de dégâts définitifs que de guérisons escomptées.
Mais ce n’est qu’après la Secondaire Guerre Mondiale que la lobotomie est à son zénith. Durant la décennie qui commence en 1945, on estime que 100 000 personnes furent lobotomisées dans le monde.
Walter Freeman, le « lobotomiste »
Durant les années 50, l’américain Walter Freeman améliore la technique par l’approche transorbitaire. Pour ne pas toucher au crâne, il passe par l’œil nanti d’un pic à glace et d’un maillet, avec ou sans (!) anesthésie locale.
Freeman parcourut les Etats-Unis dans un autocar pour pratiquer des lobotomies en série, opérant ainsi quelque 2 500 patients. Cette pratique reçut une quasi-unanimité au sein du corps médical (avec quelques voix encore timides contre) et un accueil positif du public qui la voyaient comme une panacée de la dernière chance même si 14% des personnes opérées décédèrent des suites de leur opération. De plus des séquelles furent fréquemment observées parmi les lobotomisés, par Walter Freeman ou consorts : prostration, apathie voire état végétatif, handicap à vie ou encore troubles de l’élocution et absence d’inhibition sociale.
C’est à cette même époque que de sérieux doutes commencèrent à se faire entendre, notamment du fait de sa nature irréversible et barbare. Dans le milieu des années 1950, l’apparition du premier médicament à l’intention des schizophrènes, la chlorpromazine, fait passer de vogue la lobotomie. Le développement des électrochocs, technique réversible, entraîne un peu plus le délaissement de la lobotomie. Aujourd’hui cette pratique est mise à l’index dans la plupart des pays du monde dont la France.
Vidéo
Pour en savoir plus sur la lobotomie, visionnez l’émission de Salutem! Et n’hésitez pas à la partager.
BLIEUX STEPHANE le 10 mars 2016 à 18:41
La lobotomie ou les chambres à gaz , de ces deux pratiques barbares laquelle est la plus criminelle ???
Beaucoup d’entre vous dirons que seul dieu sera apte à juger ces bouchers , quels sont ces hommes qui jouent aux apprentis sorciers …….
lez le 14 mars 2016 à 22:03
Non,
Les électrochocs se pratiquent à l’hôpital Sainte Anne , Paris XIV , et en grandes séries : de 20 à 30 par patient
Lebrun le 2 novembre 2016 à 1:17
En décembre 1952 ma maman est décédée sur la table d’operation d’une lobotomie laissant 4 enfants de 6 ans à 2ans.
Cyrille Durand le 22 avril 2017 à 19:57
Au faite dans les années 1950, un magma du pétrole fît une lobotomie transorbital à sa femme, car elle était trop sociale, elle parlait trop. Finalement après l’opération elle perdit certaines choses, certaines joie, mais 30 ans après ce qui l’a rendu heureuse c’était le décès de son mari, car elle lui en voulait beaucoup à son mari pour cette opération car elle disait se sentir juste vide, abrutie. Elle a très vite dilapidé la fortune de son défunt mari car suite au lésion prefrontale qu’elle avait subit, les autres symptômes sont des incapacités de planifier ou organiser.
Au Luxembourg, c’est une pratique courante encore aujourd’hui, la méthode est différente mais le résultat est pareil plus au moins avec d’autres complications pour la santé. En premier il faut un bon coup sur la tête afin de créer un hématome sous dural au niveau du cortex prefrontal. Puis il faut que cet hématome reste assez longtemps, 10 ans environ. Après une bonne perfusion saline pour reouvrir la lésion est créé une perturbation à cet endroit. Ça et l’ancien hématome, c’est le top, résultat saturation de la concentration, mémoire, apprentissage, et puis bien plus encore.
Pour certains au Luxembourg c’est » Tais toi ou sinon tu reçois un sur le chapeau » mais cette pratique peu être appliqué tout jeune sur les enfants afin qu’il ne deviennent pas trop intelligents
Mathusalem le 10 avril 2018 à 9:16
Combien de millions de morts dans les chambres à gaz ? Comparer..J ai Honte Qu un être humain puisse comparer cette horreur médicale mais limitée à cette ignoble déviation dégradante de la création de ces camps et chambres à gaz. Il s agissait de la 2 même fois car cela a été fait par les Allemands dans une colonie en Afrique australe
Estelle le 12 janvier 2019 à 2:56
suis déçue, j’aurais aimé qu’on parle moins d’historique et plus de l’utilisation d’aujourd’hui !
Leofric le 4 juillet 2019 à 17:18
Il est dommage qu’il y est au final si peu d’informations, comme sur la plupart des sites.
On parle uniquement des défauts de la technique, de ses risques ( avec peu de chiffres )
En mettant de coté la morale, il aurait été intéressant d’avoir un point de vu médical plutôt que d’en cacher les possibles bienfaits.