Sommes-nous dirigés par notre ventre?
Une étude publiée dans psychopharmacology vient une fois de plus apporter des arguments en faveur du fait que nos intestins pourraient jouer un rôle essentiel dans notre comportement psychologique.
En particulier, ce travail montre que la consommation de probiotiques en contribuant à modifier la flore intestinale pourrait modifier nos fonctions émotionnelles et cognitives et ce en comparaison à un placebo, c’est-à-dire une substance inactive. Cette étude est en fait loin d’être la première, et de nombreux auteurs ont montré que l’intestin était le lieu de production de nombreux médiateurs neurologiques et certains travaux sont actuellement en cours pour tenter de mettre au point des produits antistress qui ne seraient pas des benzodiazépines ou autres médicaments.
L’agence européenne pour la sécurité sanitaire qui délivre les allégations aux produits de santé a d’ailleurs établi une recommandation où d’une part elle indique que les allégations dans le domaine psychique sont recevables pour les compléments alimentaires et d’autre part, les éléments de preuve qu’il convient de lui apporter. A l’inverse la relation entre notre psychisme et nos intestins sont bien identifiés et l’accélération du transit intestinal sous l’effet de la peur ou de l’angoisse est bien connue et se reflète dans l’expression avoir la « peur au ventre ».
A l’inverse, on dit aisément de quelqu’un qui a du courage et de la volonté qu’il a du « cœur au ventre », comme quoi la science ne fait parfois que démontrer – mais c’est là toute la différence -des connaissances populaires…