Dijon: la pollution sonore inquiète
Souvenez-vous. Début janvier, Dijon était la seule ville parmi 17 agglomérations à respecter le seuil de pollution aux particules fines admis par l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé. C’était le constat dressé par l’INVS, l’Institut National de Veille Sanitaire après une étude menée sur 17 villes françaises. Et quand on connait les ravages de cette pollution sur notre santé, c’est vrai qu’il y avait de quoi être très fier. A l’époque… Car Dijon n’est pas bonne élève dans toutes les matières!
En mars, notre ville était rattrapée par la patrouille. Le problème? Le bruit de son réseau routier. D’après l’Agence Européenne de l’Environnement, 80% de la population dijonnaise serait exposée aux nuisances liées à la circulation routière. 80% des dijonnais concernés par ces 55 décibels ou plus, synonymes de dégradation possible de l’état de santé d’un individu. Pour information, en Europe, on estime à 910 000 le nombre de cas d’hypertensions liés au trafic routier, et 10000 morts précoces chaque année sur le continent. Ces chiffres, le Grand Dijon les connait: en 2009, il était estimé par l’agglomération elle-même que 84% de la population était soumise à ce niveau de nuisance sonore supérieure à 55 décibels…
Des solutions existent: instauration de zones 30, réglementation du transit poids lourds, navette gratuite en centre-ville, sentiers pédestres, création de pistes cyclables, bref, ce que Dijon a déjà bien développé! Sans compter l’arrivée du Tram qui désengorge le réseau Divia… En tout cas, pour l’instant, à Dijon, on respire bien, mais on entend mal!