Les médicaments vendus au compte-goutte….
L’assurance maladie a organisé une expérimentation dans différentes pharmacies de France pour évaluer la faisabilité et l’impact d’une délivrance des médicaments, non pas comme aujourd’hui sous forme de boites, mais sous forme unitaire en délivrant aux patients le nombre de comprimés correspondant exactement à la prescription du médecin. Le but est de faire ainsi des économies en évitant le gaspillage des boîtes entamées. Cela oblige les pharmaciens à ouvrir les boites, à découper les emballages avec des ciseaux et à remettre le tout dans d’autres boîtes. Honnêtement je trouve cela dangereux car en déconditionnant les produits, on augmente le risque d’erreur et on perd la notion de traçabilité des lots pharmaceutiques si importante en cas d’accidents médicamenteux. En effet le pharmacien peut délivrer aux patients des médicaments issus de 2 ou 3 boites différentes elles-mêmes issues de lots différents dont personne n’aura la trace. Je pense qu’il aurait été plus simple de commencer par dire aux médecins de prescrire la quantité prévue dans la boîte qui a été conçue dans la plupart des cas pour contenir le nombre de comprimés requis, ou de laisser les pharmaciens ajuster la prescription à la boîte standard. Il est en effet habituel de marquer sur une ordonnance selon ses habitudes 8 jours ou une semaine et cette seule différence d’un jour peut avoir un lourd impact en nécessitant la délivrance d’une boîte supplémentaire. De là à les délivrer à l’unité ou au compte-goutte, il y a un pas….