Le chômage est source de pathologies médicales
Le conseil économique et social dans un avis du 10 mai attire l’attention sur le fait que les hommes sans emploi ont 2,32 fois plus de risque de développer un problème de santé physique et notamment 1,34 fois plus de risque de devenir obèses.
D’après une étude de l’Inserm, le chômage serait responsable d’une surmortalité de quelques 10 000 à 14 000 cas par an. A ces chiffres déjà inquiétants, il faut ajouter le retentissement psychologique de l’absence d’emploi : 24% des hommes et 26% des femmes au chômage signalent un état dépressif ou d’anxiété avec un risque suicidaire accru. A côté de cela, il faut aussi ajouter l’augmentation de la consommation tabagique, d’alcool, et la moindre pratique d’activités sportives qui accompagnent cette situation. Tout ceci a un coût humain mais aussi un coût économique pour l’assurance maladie et l’on devrait peut-être s’interroger sur l’accompagnement médical et psychologique dont devraient bénéficier les chômeurs. Paradoxalement la médecine du travail ne concerne pas les chômeurs alors même que cette situation est à risque, et il serait sans doute intéressant de mettre en place une « médecine du travail » des sans emplois qui souvent ne vont pas consulter leur médecin traitant en raison de leur déprime ou simplement de leurs difficultés financières.
Peut-être cela les aiderait aussi à retrouver du travail car la dégradation de l’état physique ou psychique n’a jamais été un point positif en terme de recrutement…