L’infirmier(e) de pratique avancée : une solution à la désertification médicale ?

Depuis la loi de modernisation du système de santé de 2016, il est prévu que les infirmier(e)s puissent exercer des fonctions nouvelles et être impliqué(e)s de manière plus importante dans les soins primaires apportés à la population. Ce qui a tendance à être présenté comme une révolution existe dans près d’une cinquantaine de pays dans le monde et notamment au Canada par exemple.

Cette pratique avancée, qui nécessitera pour les infirmier(e)s de bénéficier de formations complémentaires diplômantes, est une bonne solution pour lutter contre la désertification médicale, non pas bien sûr en remplaçant les médecins mais en venant les épauler afin qu’ils puissent se concentrer sur les tâches qui leur reviennent le plus spécifiquement. L’inconvénient c’est que bien sûr les textes n’en finissent pas de sortir et que le projet s’englue dans les défenses corporatistes alors même que les cabinets médicaux regorgent de patients et que les médecins sont saturés. Dans les pays où cela a été instauré, cela a plus augmenté la qualité des soins que cela lui a porté préjudice ; pourquoi en serait-il autrement an France ? Face au vieillissement de nos populations et en particulier en zone rurale, le besoin est crucial. Il faudra par contre que les infirmier(e)s de pratique avancée acceptent aussi d’aller en zone rurale ! En plus je suis convaincu que les patients y sont favorables et en tout état de cause, ce sont eux qui au final décideront de faire confiance ou non…

Docteur Bien Public