L’iode et la morphine découverts par un Dijonnais !

Par Marie-Dominique Serda le 4 octobre 2012

Connaissez-vous la rue Bernard COURTOIS à Dijon ?

–          Oui,  c’est une petite rue perpendiculaire à la rue Jacques Cellérier, sur la gauche, du coté de l’avenue Victor Hugo.

 

Savez-vous qui était Bernard COURTOIS ?

–         un PEINTRE

–         un SCULPTEUR

–         un MEDECIN

–         un CHIMISTE

–         un ECRIVAIN

 

Si vous avez répondu chimiste, vous avez gagné !

 

Il est né à Dijon, rue Monge en 1777 et il meurt à Paris en 1838.

Fils de chimiste et chimiste lui-même, il découvre la morphine en 1801, en l’extrayant de l’opium.

Mais c’est dans sa salpêtrière artificielle qu’il découvre l’iode en 1811. Une salpêtrière ou nitrière est un lieu où on produit du salpêtre utilisé pour la fabrication de la poudre à canon. Cette activité de salpêtrier est à l’origine de sa réussite, puisque nous sommes en pleine guerres napoléoniennes, mais aussi de sa perte avec Waterloo, en 1815.

Durant ces années fastes, trop occupé à l’exploitation de sa salpêtrière, il laisse le suivi de sa découverte de l’iode à d’autres confrères et distribue à qui le veut des échantillons. Il ne publie pas ses recherches, ne dépose pas de brevet, ce qui fait que d’autres chimistes peu scrupuleux tenteront de s’approprier le mérite se sa découverte. Ses contemporains le considéraient d’ailleurs plus comme un industriel que comme un chercheur!

Même le mot « iode » ne fut pas trouvé par lui mais par Louis Joseph Gay-Lussac, chimiste lui aussi. Le mot iode vient du grec « iodés » qui veut dire violet, en raison des vapeurs violettes qu’elle produit quand on la chauffe.

Malgré un prix de l’Académie des sciences de 6000 francs pour sa découverte en 1831, il finit dans la misère, malade et ruiné.

Il eut une notoriété posthume puisque sa découverte s’applique dans de nombreux domaines tels que :

 

–     la médecine

Avec la teinture d’iode : antiseptique universel.

C’était un remède efficace contre les goitres et surtout le crétinisme endémique.

 

–     la photographie

L’iode avec l’argent servent à fabriquer le sel d’argent, composé chimique très sensible à la lumière et donc utilisé en photographie.

Mais là encore, ce n’est pas lui qui bénéficia de cette découverte mais Daguerre.

 

Aujourd’hui, l’iode a pris une part de plus en plus importante dans de nombreux domaines : examens aux rayons X, imagerie médicale, traitements anticancéreux, lampe halogène, prévention de la thyroïde.

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