Mort cérébrale et don d’organes
Comme l’indique l’Agence de Biomédecine, pour des raisons médicales et réglementaires, depuis plus de vingt ans, en France, l’essentiel des donneurs sont des personnes décédées à l’hôpital en état de mort cérébrale.
On parle de mort cérébrale lorsque la destruction du cerveau et du tronc cérébral est la cause initiale du décès : c’est une atteinte directe aux éléments du système nerveux central situés dans la boîte crânienne qui est à l’origine de la mort (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral…). La mort cérébrale n’a donc rien à voir avec le coma qui ne préjuge en rien de la destruction irréversible du cerveau.
Quand une personne décède et qu’un prélèvement est envisagé, des examens attestant du caractère irréversible de la destruction du cerveau sont réalisés : soit deux encéphalogrammes plats (mesure de l’activité cérébrale) réalisés à quatre heures d’intervalle, soit une artériographie cérébrale (examen radiologique apportant la preuve de l’arrêt de la circulation du sang dans les artères). Le constat de décès doit être établi par deux médecins différents.
La mort cérébrale a une particularité : le décès intervient en service de réanimation alors que les organes vitaux comme le cœur, les poumons… sont encore intacts. Lorsque le décès se produit et qu’un prélèvement d’organes est envisageable, l’activité cardiaque et la respiration peuvent donc être maintenues artificiellement durant quelques heures après le décès.
Irrigués en sang et en oxygène, les principaux organes demeurent ainsi en bon état fonctionnel, le temps que le constat du décès soit officiellement établi, que l’autorisation de prélever soit donnée, puis que le prélèvement soit réalisé.