Tiens, ceci est mon corps !
Par
Yann Lecomte le 4 août 2011
Le Docteur Trost est chirurgien et il explique au micro de Dijon santé le caractère primordial de l' »entraînement » du chirurgien sur des cadavres. Encore faut-il disposer de cadavres… D’où l’intérêt majeur pour le progrès médical du don d’organes ou de cadavres…
Faraut Jean-Claude le 27 décembre 2011 à 21:10
Retenue et bonne tenue pour cette vidéo. La réclame pour le don du corps ne se fait pas; mais je pense que de nombreuses personnes, par défaut de communication – la limiter au cercle restreint de l’Université lui donne un petit goût d' »aristoctatie » – restent dans l’ignorance, donc dans le dénie et l’inquiétude.
Ce genre de documentaire, car il s’agit bien de cela, trouverait sa place dans des émissions médicales, ou mieux, pour des horaires de diffusion plus populaires (la population est bien concernée), dans une série pour le créneau-TV « 19h50-20 h », dont le titre (« Dites le moi » ?) et le style restent à inventer.
Comment pouvez-vous travailler avec 20 cadavres par an ?
Faraut Jean-Claude le 28 décembre 2011 à 12:07
Je reprends « la plume » – dans le style décharné dont peut au moins j’espère être capable un physicien – après m’être souvenu de la visite d’une exposition itinérante, des écorchés polymérisés, présenté sur le mode pédagogique. Et qui, de ce fait, a sollicité une attention extrême en chaque visiteur. Je n’ai vu que des personnes très intéressées, impressionnées, mais positivement, recueuilies même. Une inscription discrète évoquait un paradoxe : le corps est tenu « au secret », comme si la corporation des médecins en faisait un bien personnel et sous contrôle. Les raisons sont certainement multiples : sauvegarde du prestige corporatiste, jeu des religions. Et certainement réelles : l’exposition aurait été interdite par la suite. Et d’autres s’y ajoutent. Des sociologues, des psychologues, des philosophes, des publicitaires sauraient mieux le dire. On parle de principe de plaisir. Le corps dans son âge réel est caché plus que jamais, avec ce qui va avec, sa mort. Les vieux vivent seuls, ou en maison de concentration. Mais le questionnement demeure. Les visiteurs lyonnais, et aussi marseillais, voulaient savoir, et tout savoir sur les système, circulatoire, respiratoire. Et si vous leur dite que, pour les réparer, et leur redonner du coup de la jeunesse, ils peuvent faire don de leur corps à la science, vous apprécirez l’immensité de leur générosité.