Le dossier électronique des patients
Durant de nombreuses années, les hôpitaux ont progressivement mis en place un dossier électronique pour chaque patient permettant à tout médecin de l’établissement d’avoir accès à l’ensemble de ses consultations précédentes et aux résultats de ses examens biologiques et radiologiques. C’est aujourd’hui chose faite et c’est devenu un outil essentiel pour la qualité des soins et le suivi des malades hospitalisés. Il reste bien sur des progrès à accomplir.
Le premier est relatif aux antécédents. Débuté à une période donnée, le dossier médical ne reprend le plus souvent qu’un résumé des épisodes précédent que doit saisir le médecin lors de la création de ce dossier. Ce handicap s’effacera peu à peu au fil des années.
Par contre c’est en termes de communication qu’il reste encore de nombreuses avancées à faire. En particulier, faute d’une structure identique dans les systèmes informatiques des différents hôpitaux, le dossier électronique d’un patient suivi des années à l’hôpital de Montbard ne pourra pas être incorporé en un clic dans le dossier électronique du CHU de Dijon et les informations qu’il contient devront être re-saisie (ce qui en général ne sera pas fait faute de temps…). Plus encore, il n’y a guère de communications possibles automatisées entre les dossiers médicaux des médecins de ville et les dossiers du système informatique de l’hôpital du fait d’un parc informatique extrêmement hétéroclite dans les cabinets médicaux. Certains hôpitaux permettent aux médecins traitants d’avoir accès au dossier médical de leur patients hospitalisés mais ceci nécessite de mettre en œuvre des règles de sécurité extrêmement strictes pour éviter que cette possibilité soit détournée de sa finalité et utilisée pour consulter d’autre s dossiers ou exercer des actions malveillantes à l’encontre des dossiers des patients.
L’accès à ce dossier médical informatisé par les patients est prévu par la loi et vous pouvez exercer à son égard non seulement un droit d’accès mais également de rectification s’il est fondé. Le droit à faire effacer les informations qu’il contient se heurte par contre au principe qu’un dossier médical non seulement sert au suivi du dossier médical du patient mais constitue également un élément de preuve en cas de litige médico-légal. De même, hors extrêmement rare exceptions, vous ne pouvez pas refuser qu’un dossier informatique soit créé sur vous lors d’une hospitalisation, l’hôpital ayant par contre à charge d’en assurer la sécurité, tant au regard des textes sur le secret professionnel que de la loi informatique et libertés.
Un dossier pharmaceutique existe également dans les pharmacies dans lesquels vous pouvez, ou non, accepter d’être inclus. Il permet de centraliser l’ensemble des informations sur les médicaments que vous prenez, prescrits parfois par différents médecins, afin de mieux identifier d’éventuelles interactions peu souhaitables. Son avantage est qu’institué par l’ordre national des pharmaciens, il est identique d’une pharmacie à l’autre ce qui permet une bonne circulation des informations.
le douaron le 6 octobre 2011 à 8:29
bonjour,
très belle nouvelle mais je lis qu’encore une fois, nous pouvons être contre faire apparaître certaine donnée ou être contre d’apparaître complètement dans les dossiers. comme pour les dons d’organe, le texte est : s’inscrire sur le fichier des refus ; alors, le don ne se pose pas à la question. mais, même si le défunt n’est pas inscrit au fichier des refus, le législateur ne prétend pas que la personne était consentante. il faut que les proches accepte. décidément, les textes ont la particuliarité de ne jamais être facile et carré. dommage pour la médecine.