Quelle préoccupation pour la santé des étudiants ?
Ce n’est pas parce que l’on est jeune qu’on est obligatoirement en bonne santé et que l’on n’a pas besoin de soins. C’est pourtant un peu ce qui semble être la pensée qui habite les autorités sanitaires qui restent finalement plutôt de marbre lorsque les sondages montrent que 34% des étudiants ont renoncé à des soins fautes d’argent en 2012 alors qu’ils étaient – ce qui état déjà pas mal – 23% en 2008. Ce taux est aujourd’hui deux fois supérieur à celui de l’ensemble de la population et est à mettre bien sûr en parallèle avec leur faible niveau de vie : 40% ont moins de 400 euros par mois pour se loger, s’habiller, se nourrir, payer leurs matériels et frais d’étude et s’offrir une distraction de temps à autre. On est loin de la vie de patachon, ce qui explique d’ailleurs que 68% travaillent à côté de leurs études en 2012 contre 48% en 2003. Quant aux mutuelles, ils sont 20% à ne pas en avoir contre 6% dans l’ensemble de la population.
Sur le plan de la santé publique, cette situation risque d’avoir de regrettables conséquences car les altérations de la santé des jeunes hypothèquent sérieusement leur avenir avec pour conséquences l’apparition plus précoce de maladies et des coûts qui seront induits. Alors que l’on parle beaucoup de prévention, ne pourrait on pas commencer par la base et se dire qu’investir un peu plus dans la santé de la future génération qui est l’avenir du pays et paiera notre système social et nos retraites serait un bon placement ?