Cette époque est étonnante mais fait frémir dans ses dérives sanitaires. Outre le principe que l’allaitement maternel reste la meilleure solution mais n’est pas hélas toujours possible pour de multiples raisons,  des laits adaptés aux âges et aux besoins des enfants ont été mis au point et contrôlés de manière extrêmement rigoureuse.

Les études ont pour objectifs notamment de valider que leur composition correspond bien aux besoins nutritionnels de l’enfant en fonction de son âge et que le suivi des enfants qui le consomment montre bien des courbes de croissance satisfaisante. Utiliser des laits qui ne bénéficient pas  de ces contrôles est une grave erreur car la carence calorique de certains peut induire un déficit de croissance mais pire encore leur carence en certains éléments nutritionnels comme certains acides aminés ou acides gras  pourrait induire des préjudices qualitatifs au niveau du développement de certains organes et notamment du cerveau.

On retrouve ici tout le problème des allégations de santé et a priori si je n’ai aucune opposition à ce que l’on fasse le choix de nourrir son enfant de manière végétalienne,  encore faut-il alors utiliser des boissons végétales spécifiquement élaborées à cette fin et dont la composition et l’effet ont bénéficié d’une évaluation du même niveau que celle des laits. Et qu’en conséquence les indications figurant sur l’étiquette ou l’emballage ne soient ni trompeuses ni mensongères !

Il faut par contre aussi  arrêter de croire que la naturalité ou la « végétalité » des aliments est une garantie de santé car durant des siècles l’homme  a payé  de lourds tribus à une nature qui ne lui était pas toujours favorables. Souvenons nous par exemple de l’ergot du seigle qui donnait le mal des ardents. Aimer et respecter la nature ne veut pas dire la voire juste douce et jolie mais l’accepter dans sa diversité et sa dureté parfois.