Pilules et générations: un retour à la normale sans accroc mais avec des questions.
Les pilules de 3ème et 4ème générations ne devraient plus être prescrites que face à des situations où les pilules de 1ère et 2ème ne peuvent pas répondre aux besoins en raison d’un risque de thrombose veineuse deux fois supérieur.
On assiste aujourd’hui à un rééquilibrage des types 3 et 4 vers les types 1 et 2 et selon les modes de calculs les types de 3 et 4 auraient baissées de 26% à 37%. Au total les pilules de type 1 et 2 représenteraient à nouveau de l’ordre de 68% des prescriptions. Ce qui est bien est que cette alerte sur les pilules de type 3 et 4 ne s’est pas traduit pas une panique générale et des arrêts brutaux ce qui aurait été sans doute catastrophique en terme de survenue de grossesses non désirées et sans aucune doute d’interruptions de grossesses. C’était en effet le risque majeur d’une annonce de dangerosité avec un tel encadrement médiatique.
La question qui se pose est maintenant de savoir pourquoi les pilules de type 3 et 4 ont-elles suscité un tel engouement alors que les statistiques de prescription montrent qu’on pouvait relativement s’en passer ou du moins que leur prescription n’était pas obligatoire puisqu’un retour aisé en arrière s’est produit. Il est également à souligner que ces transferts de prescription ont été réalisés de manière responsable tant de la part des femmes que des médecins et surtout sans qu’aucun cadre contraignant n’ait été imposé par l’agence du médicament ANMS.
Ce n’est qu’en juillet que théoriquement l’Agence Européenne du Médicament devrait se prononcer sur une éventuelle modification des conditions de prescription de ces pilules. Ceci est plutôt rassurant et montre qu’aujourd’hui la raison pourrait se substituer au sensationnel. Les leçons de l’affaire Médiator sont en train d’être tirées par les patients et les médecins….