Selon l’enquête nationale sur la consommation de substances psychoactives, un quart des françaises continueraient de fumer durant leur grossesse !

Ce chiffre, qui a de quoi effrayer, témoigne de deux éléments importants. Le premier est que le tabagisme est bien une toxicomanie au sens vrai du mot c’est-à-dire suscitant une dépendance extrêmement forte et induisant un état de manque dont les effets sont difficilement supportés par les personnes. A preuve, même face au danger que le tabagisme représente pour son enfant et que la femme ne peut ignorer, la dépendance au tabac et la difficulté à s’en priver est si forte qu’elle continue. Ceci indique que la gestion de l’arrêt du tabac doit préférentiellement être entreprise avant la décision de porter un enfant et non seulement au cours de la grossesse car l’on voit qu’il n’est pas souvent obtenu. Ceci étant cela vaut quand même le coup pour son enfant de tenter d’arrêter ou du moins de réduire au maximum.

Ce fort taux de tabagisme explique aussi nombre de difficultés qui peuvent survenir au cours de la grossesse et notamment le risque le plus fréquent est celui d’un retard de croissance important de l’enfant aboutissant à un enfant de petit poids de naissance et/ou prématuré. La vasoconstriction qu’entraine l’inhalation de tabac affecte obligatoirement l’enfant.

Par ailleurs, les effets des substances psychoactives comme la nicotine sur l’enfant au cours de son développement psychique sont encore mal connus et il est pratiquement certain qu’après l’accouchement, faute de pouvoir fumer lui-même le nouveau-né connaît l’état de manque que sa maman n’a pas voulu ou n’a pas pu supporter.