La Peste : du rat à l’homme, d’hier à aujourd’hui
La peste est une maladie de rongeurs imputable essentiellement à la puce du rat lors de son paroxysme au milieu du quatorzième siècle. Le rat est en effet un de ceux qui peuvent l’introduire dans le monde des humains.
L’épidémie associe forme bubonique (qui survient après la piqûre d’une puce infectée) et forme pulmonaire (contagieuse d’homme à homme, active en hiver). La mort survient, généralement, dans les trois jours.
Face à ce fléau, la médecine médiévale est impuissante.
Lors de la Peste Noire de 1348-1349, on estime que l’Europe perdit alors plus du tiers de sa population. Certaines régions voient disparaître jusqu’aux deux tiers de leur population.
À Givry, en Bourgogne, dans un des plus anciens registres paroissiaux que l’on possède, le curé, qui notait 28 à 29 inhumations par an en moyenne, enregistra 649 décès en 1348, dont la moitié en septembre.
La Peste à ensuite progressivement reculé mais ce n’est qu’en 1894 qu’Alexandre Yersin de l’Institut Pasteur découvre qu’elle est causée par le bacille Yersinia pestis. Des traitement peuvent et vont alors voir le jour.
La peste est considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une maladie réémergente.
D’après l’OMS, l’Afrique est le continent le plus touché avec 90 % des cas de pestes répertoriés suivie de l’Asie (Inde). La peste va de concert avec la pauvreté, des conditions sanitaires déplorables et une forte promiscuité avec les rongeurs propagateurs du mal dans ces foyers de résurgence. Le diagnostic étant le plus souvent tardif, l’antibiothérapie intervient trop tard.
L’Europe est aujourd’hui épargnée. Le dernier cas répertorié en France remonte à 1945 et s’était déclaré en Corse.