Vaccination et cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus représente le deuxième cancer dans le monde et le 7ème en France par ordre de fréquence. Chaque année, il est responsable de 1000 décès par an et constitue un important problème de santé publique. Un agent pathogène viral, le Papillomavirus humain (HPV) a un rôle très important dans sa génèse.
Pourquoi vacciner ?
– Les pathologies liées à HPV constituent un problème de santé publique. HPV est retrouvé dans environ 25% des lésions de bas grade, 50% des lésions cervicales de haut grade, 70% des cancers du col utérin. L’histoire naturelle du cancer du col est aujourd’hui bien connue et l’intervalle entre la première transformation cellulaire (néoplasie intra-épithéliale) et le cancer invasif est en moyenne de 13 ans.
L’infection à HPV est une condition nécessaire mais non suffisante au développement de la pathologie se réalisant sous l’influence de co-facteurs associés à l’infection HPV :
– les autres infections sexuellement transmissibles
– VIH
– Herpex Simplex Virus
– Chlamydiae
– le tabac
– la nicotine dans la glaire
– les goudrons
– la contraception orale prolongée
– l’immuno-supression
– Autres : Mycoplasma gonorroheae, syphillis, mycoplasme
Les néoplasies intra-épithéliale du col utérin peuvent régresser, persister ou évoluer vers le cancer invasif.
Le cancer du col, identifié précocement, a un taux de guérison relativement élevé mais des conséquences physiques et psychologiques souvent très importantes.
- Les pathologies liées à HPV représentent un coût pour la société de 416 millions d’euros/ an en France
- Le dépistage secondaire par frottis cervicovaginaux du cancer du col de l’utérus est insuffisant.
Vaccins HPV
Les vaccins HPV prophylactiques constituent une prévention primaire contre la majorité des maladies associées au HPV.
- Les différents types de vaccins
Il existe 2 types de vaccins prophylactiques : un dit quadrivalent et l’autre bivalent.
La vaccination est recommandée à toutes les jeunes filles âgées de 14 ans, afin de les protéger avant qu’elle ne soit exposée au risque d’infection à HPV.
Une mesure de rattrapage est prévue et le vaccin est également proposé aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. Cette mesure de rattrapage pourrait être proposée à l’occasion d’une primo-prescription de contraception, d’un recours à une pilule du lendemain ou lors d’une consultation pour tout autre motif.
La vaccination contre HPV ne se substitue pas au dépistage mais renforce les mesures de prévention et constitue une synergie.
Toutes les jeunes femmes vaccinées ou non vaccinées doivent bénéficier d’un dépistage selon les recommandations en vigueur : un frottis cervico-vaginal dès le début de l’activité sexuelle avec un contrôle à 1 an puis tous les 3 ans jusqu’à 65 ans.