Y a t-il des prédispositions à être heureux ou malheureux ?
Y a t-il des prédispositions à être heureux ou malheureux ?
L’optimiste voit la coupe à moitié pleine, le pessimiste la coupe à moitié vide…
Tout est question de point de vue ou de prédispositions ?
Est-ce que l’esprit peut s’entraîner à être heureux ? Ou y a t-il un gène du bonheur ? A savoir quelque chose d’inné ?
Comment se construit la personnalité, édifice du développement de l’être ?
C’est peut-être l’âme qui expérimente et cultive son jardin comme le disait Voltaire à la fin de Candide lors du siècle des Lumières.
Epicure raisonnait de même et il rajoutait carpe diem, soit littéralement cueille le jour ou profite du jour présent…
Or il s’agit de faire comme dans le cercle des poètes disparus, s’enivrer de poésie exaltante, s’approprier les sensations, aimer la nature et la nature humaine.
Peut-être faut-il voir le bien partout, s’émerveiller du monde qui nous entoure, plutôt que de se focaliser à outrance sur le mal, tout en demeurant lucide dans la béatitude !
Car les gens heureux sont ceux qui veulent et désirent ce qu’ils ont déjà…
et qui persévèrent dans leur être selon Spinoza au XVII ème siècle.
Il faut donc affirmer son caractère pour le confirmer.
Et aussi il faut agir, donc s’essayer à la belle musique des actes et ne pas remettre au lendemain ce que nous pouvons faire le jour même !
Mais contempler aussi est enrichissant, car contempler le monde c’est l’apprivoiser.
En d’autres termes, il faut être les artistes de notre vie, c’est à dire vivre ce jour comme si c’était le dernier…La douce foudre de toutes les beautés du quotidien n’est pas l’apanage de quelques élus car même la souffrance peut être transcendée et un traumatisme dépassé devenir un accessit : la résilience comme l’explique Cyrulnik pour apprécier encore plus le bonheur.
Alors oui, être heureux ça s’apprend ! Et paradoxalement il n’y a pas de devoir de bonheur.
Eric Françonnet et Chloë Malbranche